• Enfers, Purgatoires et Paradis

     

    Sur la trentaine de phares en mer actuellement en service au large des côtes de France, cinq sont encore habités. On les appelle les 'Enfers', par opposition aux 'Purgatoires', situés sur une île, où les conditions sont presque aussi difficiles, et aux 'Paradis', qui se trouvent à terre (dont le plus célèbre est Cordouan).

    Bien sûr, maintenant il y a l'électricité, la télévision et le radiotéléphone. Mais les tempêtes, les relèves impossibles (parfois durant plusieurs semaines), les veilles interminables, l'humidité, le froid, les escaliers glissants à monter et à descendre sans cesse et les coups de gueule entre collègues sont toujours là.

    'Sur le phare, la première personne que tu rencontres, c'est toi-même', préviennent les anciens. Pour tromper cet ennemi insidieux, chacun a son truc. Certains bricolent des jouets ou des meubles, mettent des bateaux en bouteille, dessinent.

    le phare qui résume l état d un pays qu'on

     appelle France .belle facade en extérieur mais l'intérieur jai honte d étre français !!!!

    Les phares :

    L’Armen  

     

    Archive Ronan Thymeur - L'Armen 

    -         Nom sénan : Ar Men

    -         Nom français : La Roche

    -         Le Phare d’Armen, noir et blanc. Il est celui où les tempêtes sont les plus dangereuses et les plus spectaculaires. Les courants y dépassent les 9 nœuds à l’heure par grandes marées (~ 17 km/h). Les Sénans ont baptisé l’endroit où il est implanté « Ar Vered Nê », ce qui signifie « le Nouveau Cimetière », signant ainsi les nombreux naufrages et morts que ce lieu porte en sa mémoire.

    -         Sa construction a été une des plus longue et des plus dangereuse dans l’histoire des phares. Elle doit beaucoup au travail des habitants de l’Ile de Sein auxquels on avait confié la dure tâche de creuser des trous d’un diamètre de 8 cm sur 30 de profondeur à même le granit, sous les embruns glacés, les vagues traîtresses et les lames qui vous enlèvent. Il a fallu 6 années de prospection, suivies de 15 années de travaux durant lesquelles on ne put accoster que 295 fois pour effectuer les 1452 heures de travail nécessaires. Son coût achevé, totalise le million de francs, ce qui représentait à l’époque une somme colossale. Archive Ronan Thymeur - L'Armen

    -         Année de la 1ère campagne de prospection pour trouver une roche de base : 1860

    -         Surface du rocher de granit d’Ar Men  aux plus basses marées : 120 m²

    -         Mode d’encrage du futur phare : percement de trous dans le granit

    -         Année de début du percement des trous : 1867

    -         Temps de travail moyen pour percer les trous entre chaque marée : ¼ d’heure

    -         Année du début de la construction du phare : 1869

    -         Année de la fin de la construction : 1881

    -         Année de mise en service : 1881

    -         Année d’automatisation : 1990, c’est le 1er phare à être automatisé

    -         Mesure de la tour au-dessus de la roche : 34 m

    -         Niveau moyen au-dessus de la mer : 37 m

    -         Niveau au-dessus de la mer des plus hautes marées : 29 m

    -         Nombre d’éclats blancs : 3

    -         Espacement entre les éclats : 20 s

    -         Portée des éclats : 23 milles (~ 42,5 km)

    -         Lentille utilisée : Fresnel

    -         Corne à brume : 3 sons

    -         Espacement entre les sons : 60 s

    -         Il ne se visite pas

    -         Position : 48°3’3’’N et 04°59’9’’W


    La construction de l’Armen

     

    Lorsque les " Phares et Balises " décidèrent de construire un phare aux alentours de la Roche Occidentale, qui représente le dernier point de l’Europe avant le continent américain, les gens restèrent septiques quant à la faisabilité d’une telle entreprise.

     

    Les flots, particulièrement violents dans cette partie de la mer, la hauteur d’eau extrême, même à marée basse, rendait l’opération quasiment impossible. De nombreux rochers furent visités, mais tous étaient impraticables car perpétuellement recouvert par la mer.

     

    Enfin, il s’en trouva un, baptisé " La Pierre ", ou " Ar Men " en breton, pour pouvoir apparemment recevoir un phare. Afin d’en être sûr, il fallait d’abord le mesurer. L’Ar Men ne découvrait qu’en basse mer des très grandes marées, et rarement plus qu’un quart d’heure.

      Archive Ronan Thymeur - Armen

    Placé au milieu de courants irascibles, l’abordage comme le travail y étaient des actes pour ainsi dire suicidaires. De nombreux essais furent tentés sans résultat. Les " Phares et Balises " allaient renoncer lorsque le Syndic des gens de mer de l’Ile de Sein, un dénommé Thymeur, accosta et grimpa seul sur l’Ar Men. Il parvint au prix d’efforts surhumains, à mesurer le rocher dans les remous et les vents qui balayaient constamment le granit. Il calcula ainsi que la plus grande longueur n’excèdait pas 15 m sur 7 m de large. La construction du phare allait pouvoir commencer.

     

    Après avoir creusé le granit de 55 trous (2 ans de travail en 26 accostages), il fallu faire les travaux de maçonnerie. Le ciment à prise rapide était directement gâché à l’eau de mer. Un marin faisait le guet et prévenait de se cramponner à l’approche des trop grosses vagues. Entre deux assauts, il fallait se dépêcher de maçonner en priant pour que la mer n’arrache pas les pierres posées avant que le ciment ne sèche.

     

    L’aventure dura 21 ans et, dans des conditions aussi éprouvantes, ne fera qu’un seul  mort, un maçon de la Pointe du Raz, Alain Riou, dont la ceinture de liège, mal fixée, se détachera sous le coup d’une lame de fond.

    Les maçons de la mer

     

    Le 20 mai 1869, la construction proprement dite commence.

    Après le scellement des goujons dans les trous au moyen d’un mortier ,les fondations en petits moellons bruts sont montées avec du ciment de médina-parker gâché à l’eau de mer. Les pierres devaient initialement provenir des carrières de l’Aber-Ildut. Mais le pierre de Kersanton adhère mieux au mortier, il est finalement décidé d’achever la base du phare avec ce matériau, qui sera également utilisé pour le reste de la construction.

    Le chantier est périlleux. Sur la roche, les lames menacent sans relâche. Parfois, elles arrachent la pierre des mains du maçon qui s’apprête à mettre en place. Le danger est tel qu’un marin expérimenté est posté en vigie sur le rocher afin de donner l’alerte au cas où il verrait survenir une déferlante.  

    A raison de vingt-cinq accostages et quarante-deux heures et dix minutes de travail effectif, l’année 1869 est plutôt faste. Cette campagne favorable est également mise à profit pour améliorer les conditions d’accostage et de   débarquement : une plate-forme en maçonnerie rattachée au chantier est établie sur le plateau Sud-Ouest. Cette saison voit aussi le comblement d’une profonde fissure où s’engouffraient les lames et que l’on franchissait jusque-là au moyen d’une passerelle de planches.  

    Le 7 octobre 1869,  à l’issue de la campagne , vingt-cinq mètres cubes de maçonnerie sont exécutés. Désormais, l’ingénieur Alfred Cahen ne doute plus du succès de l’entreprise et se félicite que ses ouvriers  aient « plus de sang froid et exécutent les différentes manœuvres avec plus de sûreté ».

    L’année suivante sera moins fructueuse, comme s’en plaint M. Planchat, l’ingénieur en chef de Brest, auprès de Léonce Reynaud. »La mer a été généralement moins belle qu’en 1869, écrit-il. Les accostages ont été par conséquent moins nombreux et moins faciles. » En outre, l’ingénieur ajoute que les troubles dus à la guerre de 1870 « n’ont laissé à personnes la liberté d’esprit nécessaire pour la conduite des grands travaux ». Au total, l’équipe n’accostera cette année-là que huit fois, réalisant seulement onze mètres cubes de maçonnerie.

    A mesure que progresse le chantier, les hommes se donne les moyens de travailler plus facilement. En avril 1873, des coffres sont mouillés à l’Est et au Sud de la roche. Amarrée à l’un de ces corps-morts, la barge peut décharger sa cargaison de pierre et de ciment à l’aide de son mât de charge. En dépit de ces installations , le chantier d’Ar-Men demeure extrêmement dangereux. Le 3 septembre 1874, la voilier qui ramène le personnel à Brest est surpris par un coup de vent dans le raz de Sein. Perdu dans la boucaille, il finit par atterrir à proximité de l’île Tristan au fond de la baie de Douarnenez.
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    des photos encore plus inquiétante et révoltante sur l état du phare d armen lachement abandonné a son triste sort !

    révoltés ?? inquiets ?? navrés ?? consternés ?? affligés ?? désolés ?? tout les termes du dico ne peuvent suffire devant un tel spectacle de désolation ce phare a l avenir incertain reste bien malade par la faute et la lâcheté des hommes d'aujourd'hui  sans courage !! qui n ont aucun respect pour les bâtisseurs de cet édifice hors du commun 127 ans plus tôt .

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    Armen

             
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    Bretagne

    mardi 14 octobre 2008

    À l'abordage du pauvre phare d'Ar Men

    Coup de force des militants de la SNPB, hier : pour témoigner du triste état dans lequel sont laissés les phares de haute mer, ils ont investi le plus beau d'entre eux.

    Ar Men, c'est « le » caillou en breton. Ce pauvre caillou, constamment recouvert par l'écume des déferlantes, d'où surgit la haute sentinelle noire et blanche. Le plus célèbre des phares français, l'une des plus belles épopées de l'histoire du patrimoine maritime français : il a fallu quinze années pour parvenir à édifier ce phare mythique, au large de la Pointe du Raz (Finistère), après l'île de Sein, plus loin encore que la sinistre chaussée de Sein.

    Tout là-bas, en haute-mer, les hommes venus à la voile et à l'aviron ont dû s'accrocher avec leurs ongles et avec leurs dents pour bâtir le phare entre 1867 et 1881. La première année, les marées et le terrible courant, permanent, ne leur ont permis que de travailler sept heures, en tout et pour tout. Une épopée magnifique de courage et de ténacité, notamment racontée par Henry Queffélec dans son Un feu s'allume sur la mer.

    L'Enfer des enfers abandonné

    Et bien Ar Men, cet Enfer des Enfers, fait aujourd'hui bien pitié.... « Depuis 1990 et l'électrification, il est à peu près abandonné », lance Marc Pointud, expert en patrimoine, président de la Société nationale pour le patrimoine des phares et balises (SNPB), en montrant le phare tout rouillé. Hier après-midi, avec une poignée de militants de cette association, ils sont montés à l'abordage d'Ar Men, « pour témoigner de cet abandon dans lequel sont laissés tous ces phares de haute mer ». Une initiative tout à fait interdite et d'ailleurs plutôt dangereuse : malgré la mer très calme et l'étal, il a fallu s'y reprendre à de nombreuses reprises avant de parvenir à mettre pied sur le célèbre caillou.

    Ils ont choisi Ar Men, « parce que c'est le plus absolu, le plus loin en haute mer et que c'est celui qui a coûté le plus de peine aux hommes ». Déjà, l'hiver dernier, le phare de La Vieille, à la Pointe du Raz, a vu s'écrouler son pylône pendant un coup de tabac, créant une brèche dans ses fondations. « Ar Men, c'est pareil. Si l'on ne fait rien, dans un an ou deux, il peut s'écrouler : les fondations sont minées, les pierres se descellent, les armatures sont rouillées. »

    Le service des Phares et balises (ministère de l'Équipement), qui vient faire une visite ou deux par an pour vérifier les automatismes électriques, n'est pas en cause : « C'est certainement le meilleur service de signalisation au monde ». Mais c'est l'État et ses décisions budgétaires qui s'attirent les foudres de l'association (1).

    À l'heure du satellite, alors que le moindre petit bateau de plaisance a son GPS, à quoi servent encore ces phares ? « Ce n'est pas la question. Nous parlons de sauver un patrimoine maritime unique, pas de son utilité technique contemporaine, réplique Marc Pointud. On vient bien de trouver 20 millions d'euros, grâce au mécénat, pour restaurer l'intérieur de la cathédrale de Chartres. » Et l'on restaure bien le château de Versailles, « même s'il n'y a plus techniquement de roi ! »

    Alors, pourquoi pas nos phares bretons ? Avec 2 millions d'euros, Ar Men pourrait être sauvé. Peut-être que le coup de gueule d'hier de la SNPB lui permettra de trouver de nouveaux appuis, voire des mécènes.

    Christophe VIOLETTE.

           
    porte complétement soudée par la rouille
    [vielle.jpg]

     

         


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     allez signer la pétition
     

    PÉTITION NATIONALE POUR LA SAUVEGARDE DU PATRIMOINE
    DES PHARES ET BALISES



    Le patrimoine des phares et balises est en danger ! Ceci n'est pas un effet d'annonce ! Beaucoup à déjà disparu...Surfez sur le site pour vous informer. Parmi les nombreux sujets d'inquiétude qui menacent ce patrimoine déjà endommagé, les phares en mer ne seront pas conservés sauf si nous faisons entendre notre voix pour que la sauvegarde de ce patrimoine devienne effective !

    Ensemble, sauvegardons NOTRE patrimoine !



    SNPB - SNPB



    Je demande que l'ensemble du patrimoine des phares et balises en Métropole et
    Outre-mer soit sauvegardé. À cet effet et considérant l'urgence de la situation qui affecte
    ce patrimoine je demande qu'une véritable politique nationale en faveur de sa protection
    soit engagée sans tarder.

    **

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    6 commentaires
  •            merci a JN (paix) pour avoir retrouvé cette vidéo

     Le Service des Phares et Balises est né en France en 1792,

     à une époque où la Révolution française œuvrait pour le bien de la collectivité. Au fil des années, un plan général d’éclairage des côtes du pays est conçu puis réalisé. En 1860, le littoral français est le mieux équipé au monde : une ceinture de phares et de tourelles, dotés de lanternes, d’optiques et de feux très modernes préviennent les marins des dangers. Cependant, la charge de l’allumage est confiée à des soumissionnaires jusqu’en 1848. Après cette date, les gardiens de phares deviennent fonctionnaires; ce sont d’anciens marins souvent peu qualifiés pour cette tâche. Alors que les phares étaient l’objet de toutes les attentions, leurs gardiens furent longtemps considérés comme des agents subalternes à qui il était inutile d’apporter un enseignement particulier. Une conscience professionnelle se fait jour petit à petit, mais il faut attendre les années 1920, après la Première Guerre mondiale, pour que le ministère des Travaux publics se charge de la formation théorique des gardiens.


                                                              **************************  
     

        *

    Les derniers gardiens de phare

    Le 10 avril 1990, Daniel Tréanton et Michel Le Ru, les deux gardiens d’Armen quittent définitivement leur phare, hélitreuillés par une Alouette de la sécurité civile. C’en est fini d’une présence humaine qui a duré plus de cent dix ans : le feu a été modifié pour être entièrement télécommandé depuis la terre. L’ère de l’automatisme est arrivée.

    Pour les marins chargés des navettes, la relève, c’était vogue la galère. Début décembre 1922, le patron ravitailleur avait tout laissé tomber. Pas rentable, disait-il, trop de navettes pour rien. Il allait au phare mais s’apercevait finalement que le transbordement était impossible du fait de l’état de la mer. En revenant bredouille, il ne recevait aucun dédommagement. Il avait donc abandonné sa concession de 45 frs par trajet réussi. Le phare avait été finalement ravitaillé un mois plus tard par le baliseur Léon-Bourdelle et un ancien gardien de l’île de Sein avait repris péniblement les navettes. Il devait en faire au moins trois par mois. Peine perdue, bien sûr. " Encore une idée de Parisien", disait-on dans l’île. De fait, c’est toujours la mer qui décidait si le voyage valait le coup. Impossible parfois d’approcher le phare ou d’accrocher le ballon, ce siège en liège qui permettait le va-et-vient. Entre 1922 et 1923, les retards ne cessaient de se répéter. Le gardien d’alors, monté au phare le 6 décembre, n’en était descendu que quatre-vingt-neuf jours plus tard, en mars. Trois mois de solitude au milieu d’une mer déchaînée ! On se souvenait encore de sa tête hirsute, presque folle, au moment de son sauvetage. Une telle mésaventure se produisait régulièrement dans les phares du Finistère, notait stoïquement l’ingénieur Le Corvaisier dans ses rapports. Armen aura finalement son record avec les cent un jours du gardien Noël Fouquet. Presque une éternité. Bien sûr, les gardiens n’en pouvaient plus au bout de quelques semaines. Les conserves, le lard, le pain moisi, les pommes de terre qui pourrissaient dans leur caisse, le poisson séché, la soupe à l’eau, ils en avaient fait leur lot. Ils se mettaient à tourner en rond dans leur prison froide et humide en guettant chaque jour la navette, dans l’espoir de leur retour. Parfois, ils la voyaient pointer son nez près du rocher, puis repartir, seule, dans les creux de vagues. Leur journée devenait plus sombre encore. Après de telles périodes d’angoisse, ils démissionnaient purement et simplement. Le phare restait bien le pire enfer du Finistère. Ainsi cette vie de galérien du feu continua-t-elle tout au long du XXe siècle, jusqu’à l’automatisation récente.

    Phare09Phare08Phare07

     

    Et pourtant, malgré ces souffrances, ces heures d’attente, certains anciens racontent parfois, avec un brin de nostalgie, leurs soirées dans la lanterne et ce moment précieux où ils préparaient la lampe, vérifiaient les citernes d’air et de pétrole. Leurs gestes s’enchaînaient avec la précision de l’expérience. Le lieu devenait magique au crépuscule. C’est à cet instant, très court, quand le soleil était au ras de l’eau, quand la lampe se mettait en marche et balayait l’océan de son pinceau lumineux, que sa chaleur adoucissait le froid de la salle, qu’ils se sentaient les hommes les plus utiles du monde.

     

    Témoignage d’un gardien de phare : Louis COZAN :

    La quasi – totalité des gens qui choisissaient de faire ce métier (mais c’était aussi un choix de vie, je l’admets) vous diront qu’ils l’ont fait simplement pour gagner leur pain.
    Ensuite, installés là haut, l’essentiel de ce qu’ils auront vécu restera enfoui dans l’épaisseur trouble de la célèbre pudeur des gens de mer.

    A chacun de déchiffrer sous l’âpre rusticité qui enrobe souvent le discours, ou dans les artifices de langage dont certains –j’en fais partie- abusent ; à chacun donc de déchiffrer dans les rares confidences à ce sujet, la dimension spirituelle de l’aventure.

    Car elle est fondamentale et c’est elle qui imprègne essentiellement mon souvenir.
    Extrait de mon témoignage dans un article publié dans la lettre mensuelle du site « Phareland » :

    « Ancré à son rocher, notre vaisseau de pierre subit tout autant les assauts de la mer mais il ne peut s’échapper vers un abri même lorsque les éléments atteignent la démesure. Souvent nous trouvons là haut, sur la galerie, du goémon arraché à la roche et déposé par une tueuse en maraude, quarante cinq mètre au dessus du Fromveur. Parfois nous ramassons aussi des berniques, coquilles fracassées par le monstre vert et déposées au sommet de la tour, comme un avertissement. »

    Et nous en avons trouvés au sommet du phare, particulièrement durant l’hiver sauvage de 73/74. !

    Pendant presque deux mois les coups de vents ont succédé aux tempêtes qui s’ingénièrent à combler soigneusement les intervalles entre les deux ou trois ouragans (au-delà de force 12) que cet hiver nous offrit.

    Et au début de février la mer ne ressemblait plus à rien de connu…
    Notre univers était sens dessus dessous ; on disait alors en riant que notre monde était « chanversé » !

    Je considère que j’ai eu une chance inouïe de vivre ces événements dans une tour de mer.

    Depuis le sommet du phare nous apercevions dans les creux de houle des rochers que personne avant nous n’avait vu. C’est du moins ce que nous nous disions.
    Jour et nuit l’océan habitait nos têtes ; nous dormions en tranches courtes, entre deux chocs qui ébranlaient notre habitat vertical.

    Comme des gosses épuisés devant le numéro d’un artiste refusant d’arrêter son spectacle, anesthésiés, drogués de beauté sauvage et de violence, hirsutes et barbus, assourdis du fracas incessant des vagues, nous traînions dans une étrange fatigue heureuse notre complicité silencieuse jusqu’à des sommets inconnus de l’amitié.

    Et nous vivions heureux au milieu des tempêtes, spectateurs privilégiés au grand théâtre de la nature et acteurs anonymes de la solidarité maritime.
    Attachés, plus que nous ne l’aurions jamais avoué, à ce que la lumière du phare reste en ces moments dantesques pour les marins, le chaleureux clin d’oeil de la fraternité des peuples de la mer.

    Cela s’appelle sans doute l’harmonie…

    Elle ne se décrétait pas intellectuellement, elle était aussi naturelle que les éléments qui nous entouraient.

    Ce qui ne veut pas dire que cet équilibre fut inné.

    Le corps, d’abord, avait du s’accoutumer au froid et à l’humidité, aux bruits et aux chocs, tandis que l’esprit avait atteint la pleine acceptation de cette vie.
    Et parce que nous étions à notre place dans l’instant vécu, nulle notion de futur ne venait troubler notre équilibre.

    Cette tranquillité d’esprit était naturelle, mais peut-on imaginer qu’elle ai pu exister autrement !...

    Bien sûr nous n’étions pas insensible au froid, à l’humidité et encore moins aux entrées d’eau sous pression qui parvenaient à égratigner pour un instant la confiance que l’on avait en notre abri de granit.

    Elles entamaient surtout notre euphorie béate en nous imposant de longues heures de colmatage, d’essorage et de nettoyage.

    Car nous n’aimions pas que la mer franchisse trop souvent la frontière de notre univers et s’invite en notre intérieur, salopant le bel ordonnancement de notre vie…

    Elle le faisait, cependant, et nous acceptions qu’elle le fasse, comme si son rôle eût été de dire que notre présence n’était pas si naturelle que nous le prétendions !

    On pestait alors ! On râlait ! Insultant grossièrement l’orgueilleuse mégère au visage cruel et laid dont on avait admiré la beauté sauvage cinq minutes plus tôt.
    Irrationnelle attitude, vacillant sans transition et sans cesse de l’amour à la haine, de la complaisance incestueuse à la rage naturelle qui en découle.

    Je n’ai aucune explication raisonnable à ce rapport étrange mais je vous suggère de lire, si ce n’est déjà fait, l’excellent « besoin de mer » d’Hervé Hamon.

     

     

    *

    Les phares sont les traces tenaces de la place des hommes sur cette limite. Ils sont investis d'une fonction symbolique tandis qu'ils se vident de leur substance première, plus " terre à terre " : le repérage rationnel de la frontière maritime du pays.

    Ils sont devenus des lieux d'une mémoire qu'ils n'ont pas produite, mais qui s'est fixée sur eux. Même privé de toute légitimité technique, les phares ne sont pas creux, la mémoire des hommes leur donne de la consistance, c'est grâce à elle qu'ils tiennent encore bon. C'est à la construction de cette mémoire que tente de contribuer cette exposition.

    *



     

    *L'espace prend la forme d'un sablier dans lequel une échelle géographique intermédiaire, qui est celle du positionnement des grands phares, perd de sa pertinence. Le paradoxe est donc le suivant : la France est sans doute le pays où l'exaltation des phares " sentinelles de lumière " est la plus vivace, et, dans le même temps, le pays est loin d'être le plus avancé dans la programmation de leur conservation.

    A Ouessant, le phare de Créac'h est devenu un musée des phares, et d'autres projets en cours proposent la même conversion

     http://www.enpc.fr/fr/documentation/fonds_ancien/phares/LaFindesPhares.htm.

    Ouessant - Office de Tourisme arrow Activités arrow Musée des Phares & Balises
     

    Musée des Phares & Balises Musée des Phares & Balises - Version imprimable Musée des Phares & Balises - Suggérer par mail
    Musée des Phares & Balises - 02 98 48 80 70
    Ouessant compte l'arsenal complet, en pleine mer, de la signalisation maritime. On ne pouvait donc trouver meilleur endroit pour établir un musée retraçant la longue histoire des phares et balises. Il a ouvert en 1988. Le musée a pris place dans la salle des machines du Créac'h. Il est composé de lentilles, charbons, lampes à arc électrique, optiques géantes...
     
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    PÉTITION NATIONALE POUR LA SAUVEGARDE DU PATRIMOINE
    DES PHARES ET BALISES



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    SNPB - SNPB



    Je demande que l'ensemble du patrimoine des phares et balises en Métropole et
    Outre-mer soit sauvegardé. À cet effet et considérant l'urgence de la situation qui affecte
    ce patrimoine je demande qu'une véritable politique nationale en faveur de sa protection
    soit engagée sans tarder.
    *
     http://www.pharesetbalises.org/GENERAL/cadregeneral.html
    signez la pétition sur ce lien
     merci
     

    *http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=40521

    *

     

    Faut-il s’en réjouir ou le déplorer ? Certains disent qu’un phare sans homme n’est presque plus un phare ! D’autres plus réalistes rappellent qu’Armen (dans la chaussée de Sein ) était le pire "enfer" du Finistère. La relève, racontent les gardiens, c’était la roulette russe du phare, car en hiver on perdait presque toujours. Pendant des semaines, la mer tremblait, tournait, grondait, soufflait, éclatait, autour du rocher. Le temps était exécrable. On ne sortait pratiquement jamais, de peur des vagues sourdes qui vous enlevaient sans crier gare. On se souvenait du gardien Plouzennec, qui avait été emporté par la mer le 17 janvier 1921, par un temps apparemment calme. Une vague silencieuse, une seule mais énorme, avait suffi. Ses collègues l’avaient vu dériver pendant une centaine de mètres avant qu’il ne sombre à tout jamais.


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  •            merci a JN (paix) pour avoir retrouvé cette vidéo

     Le Service des Phares et Balises est né en France en 1792,

     à une époque où la Révolution française œuvrait pour le bien de la collectivité. Au fil des années, un plan général d’éclairage des côtes du pays est conçu puis réalisé. En 1860, le littoral français est le mieux équipé au monde : une ceinture de phares et de tourelles, dotés de lanternes, d’optiques et de feux très modernes préviennent les marins des dangers. Cependant, la charge de l’allumage est confiée à des soumissionnaires jusqu’en 1848. Après cette date, les gardiens de phares deviennent fonctionnaires; ce sont d’anciens marins souvent peu qualifiés pour cette tâche. Alors que les phares étaient l’objet de toutes les attentions, leurs gardiens furent longtemps considérés comme des agents subalternes à qui il était inutile d’apporter un enseignement particulier. Une conscience professionnelle se fait jour petit à petit, mais il faut attendre les années 1920, après la Première Guerre mondiale, pour que le ministère des Travaux publics se charge de la formation théorique des gardiens.


                                                              **************************  
     

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    Les derniers gardiens de phare

    Le 10 avril 1990, Daniel Tréanton et Michel Le Ru, les deux gardiens d’Armen quittent définitivement leur phare, hélitreuillés par une Alouette de la sécurité civile. C’en est fini d’une présence humaine qui a duré plus de cent dix ans : le feu a été modifié pour être entièrement télécommandé depuis la terre. L’ère de l’automatisme est arrivée.

    Pour les marins chargés des navettes, la relève, c’était vogue la galère. Début décembre 1922, le patron ravitailleur avait tout laissé tomber. Pas rentable, disait-il, trop de navettes pour rien. Il allait au phare mais s’apercevait finalement que le transbordement était impossible du fait de l’état de la mer. En revenant bredouille, il ne recevait aucun dédommagement. Il avait donc abandonné sa concession de 45 frs par trajet réussi. Le phare avait été finalement ravitaillé un mois plus tard par le baliseur Léon-Bourdelle et un ancien gardien de l’île de Sein avait repris péniblement les navettes. Il devait en faire au moins trois par mois. Peine perdue, bien sûr. " Encore une idée de Parisien", disait-on dans l’île. De fait, c’est toujours la mer qui décidait si le voyage valait le coup. Impossible parfois d’approcher le phare ou d’accrocher le ballon, ce siège en liège qui permettait le va-et-vient. Entre 1922 et 1923, les retards ne cessaient de se répéter. Le gardien d’alors, monté au phare le 6 décembre, n’en était descendu que quatre-vingt-neuf jours plus tard, en mars. Trois mois de solitude au milieu d’une mer déchaînée ! On se souvenait encore de sa tête hirsute, presque folle, au moment de son sauvetage. Une telle mésaventure se produisait régulièrement dans les phares du Finistère, notait stoïquement l’ingénieur Le Corvaisier dans ses rapports. Armen aura finalement son record avec les cent un jours du gardien Noël Fouquet. Presque une éternité. Bien sûr, les gardiens n’en pouvaient plus au bout de quelques semaines. Les conserves, le lard, le pain moisi, les pommes de terre qui pourrissaient dans leur caisse, le poisson séché, la soupe à l’eau, ils en avaient fait leur lot. Ils se mettaient à tourner en rond dans leur prison froide et humide en guettant chaque jour la navette, dans l’espoir de leur retour. Parfois, ils la voyaient pointer son nez près du rocher, puis repartir, seule, dans les creux de vagues. Leur journée devenait plus sombre encore. Après de telles périodes d’angoisse, ils démissionnaient purement et simplement. Le phare restait bien le pire enfer du Finistère. Ainsi cette vie de galérien du feu continua-t-elle tout au long du XXe siècle, jusqu’à l’automatisation récente.

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    Et pourtant, malgré ces souffrances, ces heures d’attente, certains anciens racontent parfois, avec un brin de nostalgie, leurs soirées dans la lanterne et ce moment précieux où ils préparaient la lampe, vérifiaient les citernes d’air et de pétrole. Leurs gestes s’enchaînaient avec la précision de l’expérience. Le lieu devenait magique au crépuscule. C’est à cet instant, très court, quand le soleil était au ras de l’eau, quand la lampe se mettait en marche et balayait l’océan de son pinceau lumineux, que sa chaleur adoucissait le froid de la salle, qu’ils se sentaient les hommes les plus utiles du monde.

     

    Témoignage d’un gardien de phare : Louis COZAN :

    La quasi – totalité des gens qui choisissaient de faire ce métier (mais c’était aussi un choix de vie, je l’admets) vous diront qu’ils l’ont fait simplement pour gagner leur pain.
    Ensuite, installés là haut, l’essentiel de ce qu’ils auront vécu restera enfoui dans l’épaisseur trouble de la célèbre pudeur des gens de mer.

    A chacun de déchiffrer sous l’âpre rusticité qui enrobe souvent le discours, ou dans les artifices de langage dont certains –j’en fais partie- abusent ; à chacun donc de déchiffrer dans les rares confidences à ce sujet, la dimension spirituelle de l’aventure.

    Car elle est fondamentale et c’est elle qui imprègne essentiellement mon souvenir.
    Extrait de mon témoignage dans un article publié dans la lettre mensuelle du site « Phareland » :

    « Ancré à son rocher, notre vaisseau de pierre subit tout autant les assauts de la mer mais il ne peut s’échapper vers un abri même lorsque les éléments atteignent la démesure. Souvent nous trouvons là haut, sur la galerie, du goémon arraché à la roche et déposé par une tueuse en maraude, quarante cinq mètre au dessus du Fromveur. Parfois nous ramassons aussi des berniques, coquilles fracassées par le monstre vert et déposées au sommet de la tour, comme un avertissement. »

    Et nous en avons trouvés au sommet du phare, particulièrement durant l’hiver sauvage de 73/74. !

    Pendant presque deux mois les coups de vents ont succédé aux tempêtes qui s’ingénièrent à combler soigneusement les intervalles entre les deux ou trois ouragans (au-delà de force 12) que cet hiver nous offrit.

    Et au début de février la mer ne ressemblait plus à rien de connu…
    Notre univers était sens dessus dessous ; on disait alors en riant que notre monde était « chanversé » !

    Je considère que j’ai eu une chance inouïe de vivre ces événements dans une tour de mer.

    Depuis le sommet du phare nous apercevions dans les creux de houle des rochers que personne avant nous n’avait vu. C’est du moins ce que nous nous disions.
    Jour et nuit l’océan habitait nos têtes ; nous dormions en tranches courtes, entre deux chocs qui ébranlaient notre habitat vertical.

    Comme des gosses épuisés devant le numéro d’un artiste refusant d’arrêter son spectacle, anesthésiés, drogués de beauté sauvage et de violence, hirsutes et barbus, assourdis du fracas incessant des vagues, nous traînions dans une étrange fatigue heureuse notre complicité silencieuse jusqu’à des sommets inconnus de l’amitié.

    Et nous vivions heureux au milieu des tempêtes, spectateurs privilégiés au grand théâtre de la nature et acteurs anonymes de la solidarité maritime.
    Attachés, plus que nous ne l’aurions jamais avoué, à ce que la lumière du phare reste en ces moments dantesques pour les marins, le chaleureux clin d’oeil de la fraternité des peuples de la mer.

    Cela s’appelle sans doute l’harmonie…

    Elle ne se décrétait pas intellectuellement, elle était aussi naturelle que les éléments qui nous entouraient.

    Ce qui ne veut pas dire que cet équilibre fut inné.

    Le corps, d’abord, avait du s’accoutumer au froid et à l’humidité, aux bruits et aux chocs, tandis que l’esprit avait atteint la pleine acceptation de cette vie.
    Et parce que nous étions à notre place dans l’instant vécu, nulle notion de futur ne venait troubler notre équilibre.

    Cette tranquillité d’esprit était naturelle, mais peut-on imaginer qu’elle ai pu exister autrement !...

    Bien sûr nous n’étions pas insensible au froid, à l’humidité et encore moins aux entrées d’eau sous pression qui parvenaient à égratigner pour un instant la confiance que l’on avait en notre abri de granit.

    Elles entamaient surtout notre euphorie béate en nous imposant de longues heures de colmatage, d’essorage et de nettoyage.

    Car nous n’aimions pas que la mer franchisse trop souvent la frontière de notre univers et s’invite en notre intérieur, salopant le bel ordonnancement de notre vie…

    Elle le faisait, cependant, et nous acceptions qu’elle le fasse, comme si son rôle eût été de dire que notre présence n’était pas si naturelle que nous le prétendions !

    On pestait alors ! On râlait ! Insultant grossièrement l’orgueilleuse mégère au visage cruel et laid dont on avait admiré la beauté sauvage cinq minutes plus tôt.
    Irrationnelle attitude, vacillant sans transition et sans cesse de l’amour à la haine, de la complaisance incestueuse à la rage naturelle qui en découle.

    Je n’ai aucune explication raisonnable à ce rapport étrange mais je vous suggère de lire, si ce n’est déjà fait, l’excellent « besoin de mer » d’Hervé Hamon.

     

     

    *

    Les phares sont les traces tenaces de la place des hommes sur cette limite. Ils sont investis d'une fonction symbolique tandis qu'ils se vident de leur substance première, plus " terre à terre " : le repérage rationnel de la frontière maritime du pays.

    Ils sont devenus des lieux d'une mémoire qu'ils n'ont pas produite, mais qui s'est fixée sur eux. Même privé de toute légitimité technique, les phares ne sont pas creux, la mémoire des hommes leur donne de la consistance, c'est grâce à elle qu'ils tiennent encore bon. C'est à la construction de cette mémoire que tente de contribuer cette exposition.

    *



     

    *L'espace prend la forme d'un sablier dans lequel une échelle géographique intermédiaire, qui est celle du positionnement des grands phares, perd de sa pertinence. Le paradoxe est donc le suivant : la France est sans doute le pays où l'exaltation des phares " sentinelles de lumière " est la plus vivace, et, dans le même temps, le pays est loin d'être le plus avancé dans la programmation de leur conservation.

    A Ouessant, le phare de Créac'h est devenu un musée des phares, et d'autres projets en cours proposent la même conversion

     http://www.enpc.fr/fr/documentation/fonds_ancien/phares/LaFindesPhares.htm.

    Ouessant - Office de Tourisme arrow Activités arrow Musée des Phares & Balises
     

    Musée des Phares & Balises Musée des Phares & Balises - Version imprimable Musée des Phares & Balises - Suggérer par mail
    Musée des Phares & Balises - 02 98 48 80 70
    Ouessant compte l'arsenal complet, en pleine mer, de la signalisation maritime. On ne pouvait donc trouver meilleur endroit pour établir un musée retraçant la longue histoire des phares et balises. Il a ouvert en 1988. Le musée a pris place dans la salle des machines du Créac'h. Il est composé de lentilles, charbons, lampes à arc électrique, optiques géantes...
     
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    PÉTITION NATIONALE POUR LA SAUVEGARDE DU PATRIMOINE
    DES PHARES ET BALISES



    Le patrimoine des phares et balises est en danger ! Ceci n'est pas un effet d'annonce ! Beaucoup à déjà disparu...Surfez sur le site pour vous informer. Parmi les nombreux sujets d'inquiétude qui menacent ce patrimoine déjà endommagé, les phares en mer ne seront pas conservés sauf si nous faisons entendre notre voix pour que la sauvegarde de ce patrimoine devienne effective !

    Ensemble, sauvegardons NOTRE patrimoine !



    SNPB - SNPB



    Je demande que l'ensemble du patrimoine des phares et balises en Métropole et
    Outre-mer soit sauvegardé. À cet effet et considérant l'urgence de la situation qui affecte
    ce patrimoine je demande qu'une véritable politique nationale en faveur de sa protection
    soit engagée sans tarder.
    *
     http://www.pharesetbalises.org/GENERAL/cadregeneral.html
    signez la pétition sur ce lien
     merci
     

    *http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=40521

    *

     

    Faut-il s’en réjouir ou le déplorer ? Certains disent qu’un phare sans homme n’est presque plus un phare ! D’autres plus réalistes rappellent qu’Armen (dans la chaussée de Sein ) était le pire "enfer" du Finistère. La relève, racontent les gardiens, c’était la roulette russe du phare, car en hiver on perdait presque toujours. Pendant des semaines, la mer tremblait, tournait, grondait, soufflait, éclatait, autour du rocher. Le temps était exécrable. On ne sortait pratiquement jamais, de peur des vagues sourdes qui vous enlevaient sans crier gare. On se souvenait du gardien Plouzennec, qui avait été emporté par la mer le 17 janvier 1921, par un temps apparemment calme. Une vague silencieuse, une seule mais énorme, avait suffi. Ses collègues l’avaient vu dériver pendant une centaine de mètres avant qu’il ne sombre à tout jamais.


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    Description : 

    France3 Bretagne : http://ouest.france3.fr/info/bretagne/47491794-fr.php

    Des membres de la Société nationale pour le patrimoine des phares et balises ont
    manifesté au pied du phare inhabité d'Ar Men, au large de l'île de Sein, pour attirer l'attention sur le mauvais état des phares en mer.


     

     


    *****
     

     

     
    Description : 

    A l'heure du satellite et du GPS, de nombreux phares ont perdu leur utilité dans la signalisation maritime. Ils tombent aujourd'hui en ruines. Un sauvetage de ce patrimoine est plus que nécessaire. 
    Plus d'infos sur le site : 


    http://ouest.france3.fr


    ****Lieu : Gatteville le phare, Basse-Normandie, France
    Il est le deuxième plus grand phare d'Europe avec ses 74,85 mètres de haut avec un escalier de 365 marches, éclairé par 52 fenêtres. 

    Du haut du phare, la vue porte très loin. Vous découvrirez l'intérieur des terres à une trentaine de Kilomètres à la ronde et en mer, vous verrez facilement de gros bateaux qui croisent au large. 

    Il a inspiré les plus grands peintres comme Signac ou des cinéastes comme Jean-Jacques Beineix 

    Le phare de Gatteville est situé sur la pointe de Barfleur. Un phare à cet endroit s'est très vite révélé nécessaire. 
    C’est un endroit fortement fréquenté. Il est le lieu de passage de nombreux bateaux. 
    On a pu s'en rendre compte en 1914 lorsque le phare a été éteint. Nombres de navires se sont jetés à la côte. 

    Situation : à l'extrémité de la pointe de Barfleur 

    Date d'inauguration des travaux : 14 juin 1828 

    Dates de construction : de 1829 à 1835 

    Hauteur de la lanterne : au dessus du sol : 71 m au dessus des hautes mers : 72 m 
    2ème phare de France et d'Europe 
    (Il fut pendant longtemps la colonne la plus haute avant la tour Eiffel en 1887 et le phare de l’île de la Vierge construit en 1902) 

    Il est composé de : 188 assises, 11 000 morceaux de granit, pesant 7 400 000 kgs

     


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    Description : 

    France3 Bretagne : http://ouest.france3.fr/info/bretagne/47491794-fr.php

    Des membres de la Société nationale pour le patrimoine des phares et balises ont
    manifesté au pied du phare inhabité d'Ar Men, au large de l'île de Sein, pour attirer l'attention sur le mauvais état des phares en mer.


     

     


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    Description : 

    A l'heure du satellite et du GPS, de nombreux phares ont perdu leur utilité dans la signalisation maritime. Ils tombent aujourd'hui en ruines. Un sauvetage de ce patrimoine est plus que nécessaire. 
    Plus d'infos sur le site : 


    http://ouest.france3.fr


    ****Lieu : Gatteville le phare, Basse-Normandie, France
    Il est le deuxième plus grand phare d'Europe avec ses 74,85 mètres de haut avec un escalier de 365 marches, éclairé par 52 fenêtres. 

    Du haut du phare, la vue porte très loin. Vous découvrirez l'intérieur des terres à une trentaine de Kilomètres à la ronde et en mer, vous verrez facilement de gros bateaux qui croisent au large. 

    Il a inspiré les plus grands peintres comme Signac ou des cinéastes comme Jean-Jacques Beineix 

    Le phare de Gatteville est situé sur la pointe de Barfleur. Un phare à cet endroit s'est très vite révélé nécessaire. 
    C’est un endroit fortement fréquenté. Il est le lieu de passage de nombreux bateaux. 
    On a pu s'en rendre compte en 1914 lorsque le phare a été éteint. Nombres de navires se sont jetés à la côte. 

    Situation : à l'extrémité de la pointe de Barfleur 

    Date d'inauguration des travaux : 14 juin 1828 

    Dates de construction : de 1829 à 1835 

    Hauteur de la lanterne : au dessus du sol : 71 m au dessus des hautes mers : 72 m 
    2ème phare de France et d'Europe 
    (Il fut pendant longtemps la colonne la plus haute avant la tour Eiffel en 1887 et le phare de l’île de la Vierge construit en 1902) 

    Il est composé de : 188 assises, 11 000 morceaux de granit, pesant 7 400 000 kgs

     


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