-
Par papyserge le 5 Septembre 2010 à 19:18
Il fait bon vivre à Brest et dans les villes environnantes. Ici l'on prend le stress à contre-pied. A deux pas de l'entreprise, du laboratoire ou de la faculté, la nature s'offre au détour d'une lande fleurie ou au creux d'un sentier de randonnée.
Dentelles de plages et de criques abritées, vallons secrets, abers aux teintes d'aquarelle, phares exposés aux humeurs de la mer, îles semées dans les flots, les lieux de détente, de sport, de découverte et de résidence se multiplient à l'envie.
Les monuments d'art sacré composent, dans les plus petites cités, des ensembles architecturaux pleins de finesse et d'inspiration. Châteaux, manoirs et mégalithes émaillent une campagne qui n'est jamais trop loin de la grande ville.
Le climat océanique apporte la douceur tout au long de l'année, le rythme des marées et les jeux de lumière garantissent la diversité du spectacle.
*
*Avant d'être détruit en 1944, le pont National était un pont tournant au dessus de la Penfled. Il permettait aux Brestois de passer du centre-ville au quartier Recouvrance tout en laissant passer les bateaux de la rivière à la mer. Après-guerre, il a été remplacé par le pont de la Recouvrance.
*Contrairement à son ancêtre pont National, le pont de la Recouvrance est équipé d'un système de levage. Il enjambe la rivière Penfeld depuis 1954.
*A découvrir à deux pas du pont de la Recouvrance, la tour Tanguy est l'une des rares constructions brestoises ayant résisté aux bombardements de la Seconde Guerre mondiale. Elle date du XIVe siècle
*A la sortie de Brest en direction de Quimper, le pont de l'Iroise enjambe l'Elorn pour rejoindre Remecq-Kerhuon. Cet ouvrage à deux haubans a été inauguré en 1994.
*
*Reliée à l'océan Atlantique par la rade de Brest, la capitale du Finistère a toujours été liée à la mer. Son port militaire, son rassemblement de voiliers anciens ainsi que son centre Océanopolis en témoignent d'ailleurs très bien.
*
*
*La Marine française est toujours présente à Brest. L'arsenal est encore en activité, des bateaux militaires occupent les quais de la Penfeld à proximité du château, lui-même aménagé en musée national de la Marine
*Grande baie de 180 km², la rade de Brest est reliée à l'océan Atlantique par un étroit bras de mer appelé goulet de Brest.( photo les tas de pois)
*
*Navire symbole de Brest, la Recouvrance est une réplique d'une goélette du XIXe siècle. L'actuel gréement a été présenté pour la première fois lors de Brest 1992
*Organisée tous les 4 ans depuis 1992, l'Armada de Brest est le rendez-vous incontournable des amoureux de vieux voiliers. Pour l'occasion, de nombreux gréements du monde entier sont réunis dans la rade. L'événement s'achève par une régate jusqu'à Douarnenez
*Le port de commerce de Brest est une grande plate-forme de trafic maritime. L'activité de pêche y est également maintenue
*Long de 3 km et large de 1.5 km, le goulet de Brest est un bras de mer reliant la rade de Brest à l'océan Atlantique. Il se trouve entre la pointe du Petit Minou et la pointe de Portzic.
** lien pour voir les photos de la copie d'écran
Déjà vu en 2009 sur VOX http://scaphelico.typepad.com/blog/2009/05/brest.html
18 commentaires -
Par papyserge le 5 Septembre 2010 à 19:06
La Bretagne ça vous gagne !
La baie des Trépassés
Photo L'Internaute Magazine / Bénédicte HUART
AgrandirOn a tous l’image de la pointe du Raz où s’abattent les déferlantes par gros temps, image qui évoque à merveille le caractère préservé de la Bretagne. Terre indissociable de la mer, de multiples endroits feront chavirer les visiteurs et les pousseront à mouiller l’ancre dans tel ou tel port. De Belle-Île **** à l’île d’Ouessant **** en passant par la célèbre Pointe du Raz ****, les amoureux de la nature ne regretteront pas leur choix ! Alors n’attendez plus, larguez les amarres pour cette belle contrée !
*A l'extrémité ouest de la France, le Finistère offre un littoral sauvage magnifique et un arrière-pays rural typique de la Bretagne. Partie intégrante de l'archipel des Glénan, l'île aux Moutons est aujourd'hui un espace protégé entièrement dédié aux oiseaux qui y nichent.
Située à l'extrémité ouest du Cap Sizin, la pointe du Raz fait partie des sites emblématiques de la Bretagne. Depuis qu'il est classé "Grand Site national", le site bénéfice d'un plan de protection environnementale
Sauvage et mystérieuse, Ouessant est l'île la plus occidentale de la France métropolitaine. Ce territoire un peu hors du temps offre des paysages extraordinaires, sculptés par le vent, le sel et les embruns
Le Rosmeur est le port de pêche de Douarnenez. Même si l'activité de pêche y est moins florissante qu'il y a 40 ans, de nombreux bateaux traditionnels sont à y découvrir.
L'archipel des Glénan se trouve à 10 mille marins de Fouesnant dans le Finistère Sud. Il se compose de 9 îles et de nombreux îlots dont la plupart sont inhabités
Nichée dans le centre du Finistère au cœur des Monts-d'Arrée, la forêt de Huelgoat dévoile d'étranges blocs rocheux dispersés parmi la végétation. Voir le guide de Huelgoat
La roche tremblante Suivante Le parc d'Armorique a été le deuxième parc naturel régional à être créé en 1969. Il s'étend sur 112 000 hectares et couvre notamment les îles de la Mer d'Iroise, la Presqu'île de Crozon ou encore les Monts d'Arrées
Au sud-ouest du Finistère, la presqu'île de Penmarch offre un climat très doux, propice à l'horticulture. Au loin, on aperçoit la fameuse chapelle de Tronoën. Elle présente le plus vieux calvaire monumental de BretagneLa pointe Saint-Mathieu se trouve à Plougonvelin, non loin de Brest. Elle se caractérise par ses ruines du XIIe au XIVe siècle et son phare de 55 mètres de haut. Monter les 160 marches jusqu'à son sommet vaut le détour. De là-haut, on peut apercevoir la rade de Brest, la presqu'île de Crozon, la pointe du Raz ou encore OuessantLa Cornouaille désigne une bonne partie du Finistère Sud qui va de Locronan au nord à Concarneau au sudLa pointe de la Torche, paradis des surfers en Bretagne, connaît parfois des périodes sans trop de vagues comme à l'image. Elle se trouve sur la presqu'île de Penmarc'h.La pointe du Van est beaucoup moins touristique que sa voisine la pointe du Raz. Pourtant, elle affiche aussi d'impressionnantes falaises et offre un panorama exceptionnel sur la côteLa petite ville de Concarneau dans le Finistère Sud ne déroge pas aux traditionnelles maisons bretonnes. La plupart sont ornées de fameux hortensias.La pointe de Pen-Hir se trouve au sud-ouest de la presqu'île de Crozon. Ces impressionnantes falaises donnent sur le Tas de Pois, ensemble de rochers surgis de la mer.A 15 km de Quimper, Benodet se présente comme un petit port de charme et une station balnéaire familialeL'île de Sein se trouve à environ 3 milles marins, soit 5 km, au large de la pointe du Raz. Soumise à des courants et des vents violents, elle est presque dépourvue de végétation *Avec 384 mètres d'altitude, les Monts d'Arrée culminent la Bretagne. Ils séparent également la région entre sa partie nord et sa partie sud. A l'image, la chapelle Saint-Michel*Locronan est un petit bourg de la campagne finistérienne. Son architecture typique particulièrement bien conservée en fait un village particulièrement agréable à visiterL'église Saint Ronan et la chapelle du Pénity *La Place de l'église Locronan Suivante A Camaret-sur-Mer, de nombreuses épaves forment un véritable cimetière de bateaux. Il se trouve à proximité de la Chapelle Notre-Dame-de-RocamadourCimetière de bateaux de CamaretA 80 km de Brest et à 65 km de Quimper, à l'extrême ouest de la Presqu'île de Crozon, le port de Camaret-sur-Mer fut jusqu'à la moitié du XXe siècle un port de pêche très important.*Île-Tudy n'est pas une île mais une presqu'île dont le village principal porte le même nom. Elle se situe à 20 km de QuimperLa pointe de Penmarc'h se trouve sur la presqu'île du même nom.Ancienne capitale de la Cornouaille, Quimper est la principale ville du Finistère Sud. A l'image, quelques façades du Vieux-QuimperConstruit entre 1550 et 1590, le château de Kerjean a été restauré en 2005. L'un des fleurons du style Renaissance en Bretagne abrite aujourd'hui un musée, et propose des visites, des chasses au trésor, des expositions et des conférencesConstruit en 1863 sur l'île d'Ouessant, le phare du Créac'h est le phare le plus puissant d'Europe grâce à la présence d'une lanterne datant de... 1937.Sur la pointe de Saint-Pierre, à Penmarc'h, le phare d'Eckmühl s'élève à 60 mètres de hauteur. Ce bâtiment, qui sécurise l'une des côtes les plus dangereuses du Finistère, compte parmi les monuments les plus visités du département.Au Cap Sizun, la petite commune de Confort-Meilars présente son calvaire monumental des 13 apôtres et le sommet de sa chapelle Notre-Dame-du-Confort, datant du XVIe siècle.Prenant naissance à Quimperlé, la Laïta est un fleuve côtier long de 17 km. On peut y pratiquer la navigation et découvrir ainsi en bateau la forêt de Carnoët et le port du Pouldu.Au point de confluence de l'Ellé et de l'Isole, la petite ville de Quimperlé se visite pour ses abbayes, ses églises, sa maison des archers ou encore son viaduc ferroviaire.L'abbaye Saint-Mathieu de Fine-Terre, située sur la pointe éponyme, était au XIIe siècle le siège d'une immense activité commerciale. Elle a été pillée et détruite au cours de la Révolution française.Pont-Aven, la "Cité des Peintres", est également réputée pour ses galettes, aussi emblématiques de la Bretagne que les fraises de Plougastel.Châteaulin se reflétant dans les eaux de l'Aulne.Le Fort de Bertheaume se situe sur une île aujourd'hui reliée à la terre par une passerelle. C'est Vauban qui décida d'ériger cet outil de défense de la rade de Brest en 1689.Sur les hauteurs de Camaret, l'alignement mégalithique de Lagatjar a été restauré en 1929. 65 menhirs se dressent sur plus de 200 mètres.*
A l'extrémité ouest de la France, le Finistère offre un littoral sauvage magnifique et un arrière-pays rural typique de la Bretagne.
De ses paysages de carte postale de la Pointe du Raz à sa mystérieuse forêt de Huelgoat, le département breton dévoile une nature authentique et préservée.
Prendre l'air du large sur Ouessant ou à Bénodet, déambuler dans les ruelles de Locronan ou dans le Vieux-QuimperMonts d'Arrée et assister à la fête de la mer de Brest seront autant de façons de découvrir l'âme finistérienne. Mais il faudra certainement plus d'un séjour pour voir tout ce que réserve le Finistère ou encore s'offrir une balade aux
*l'internaute photo
**photo montage avec l'aimable participation de Tao *****
votre commentaire -
Par papyserge le 5 Septembre 2010 à 18:39
http://www.annuaire-emeraude.com/tourisme/saint-malo3.html#
Le Château, flanqué de quatre grosses tours, que surplombe un haut donjon, date de 1421. Il ressemble assez à un un gigantesque carrosse de pierre : “le carrosse de la Duchesse Anne”, dit la tradition populaire.La grosse tour d’angle, près de la Porte Saint-Thomas, porte le nom de “Quic-en -Groigne”. Les Malouins étaient mécontents de la construction de cette forteresse mais la bonne Duchesse passa outre et s’écria : “Quic-en-Groigne, ainsi sera, tel est mon bon plaisir !”. Les trois autres se nomment la Générale, la Tour des Dames et la Tour du Moulin.
La petite tour ronde qui domine la plage est le Vieux Donjon et date de Charles VI ; c’est la partie la plus vieille du Château. La double muraille qui renforce la citadelle du côté du Sillon, et s’avance en pointe s’appelle “la Galère”.
A marée basse, descendre sur la plage de Bonsecours.
Une jetée mène au Grand Bé sur lequel on grimpe par un escalier taillé dans le roc. Face à la mer, à l’extrémité de l’îlot, au-dessus du chaos de superbes rochers, se dresse le Tombeau de Chateaubriand (1768-1848), auteur du “Génie du Christianisme” et des “Mémoires d’Outre-Tombe”. C’est le tombeau de France qui, chaque année, reçoit le plus de visiteurs. Ne quittez pas le célèbre îlot sans admirer, dans cet imposant décor, la vue splendide qui se déroule à vos pieds.
Des forts bâtis sur les rochers parsèment la rade : “l’île Harbour” (en direction de Dinard), “la Conchée” (à droite en regardant du côté de Paramé), “l’île Cézembre” (en face), “le Petit Bé” (le plus proche voisin du Grand Bé). Allez jusque là pour achever votre visite.
Le Pavillon Corsaire
e visiteur arrivant à Saint-Malo est frappé de voir flotter au sommet du donjon du château le Pavillon Malouin. Fierté des habitants de la Cité Corsaire, symbole de leur esprit d’indépendance, c’est le pavillon qu’arboraient les navires de Course. Il remonte au XVIè siècle bien qu’ayant subi un certain nombre de modifications pour arriver au modèle constituant actuellement le “Drapeau Municipal”.
Le Drapeau Breton
Dessiné par Morvan Marchal, on l’appelle également “Gwenn ha Du” (Blanc et Noir). Il est composé de 9 bandes. Les 5 bandes noires représentent les anciens Evêchés (ou Pays gallos) de Haute-Bretagne : Dolois, Malouin Nantais, Rennais et Penthièvre. Les 4 bandes blanches représentent les anciens Evêchés (ou Pays bretonnants) de Basse-Bretagne : Cornouaille, Léon, Trégor, Vannetais.
Les 11 hermines représentent le symbole du Duché de Bretagne
Les Armoiries de Saint-Malo
Les plus anciennes armoiries étaient “d’argent à un dogue de gueules” avec pour devise “Cave Canem”. En 1615, le blason de la ville porta “de gueules à une herse d’or mouvant de la pointe de l’Ecu surmontée d’une hermine passante d’argent bouclée d’or et lampassée de sables”. L’écu, sommé d’une couronne murale à cinq crénaux d’or avec pour devise “Semper Fidelis”. Deux dogues entourent le blason. La Croix de la Légion d’Honneur et la Croix de Guerre complètent les armoiries.
Chevalier de la mer. Ni Pirate ni flibustier. Corsaire suis !Dans l’esprit de beaucoup, ces termes sont employés l’un pour l’autre et sont considérés comme des synonymes. Or la réalité est bien différente :
Les Pirates aventuriers qui courent les mers pour se livrer au brigandage sont carrément des bandits de grand chemin, n’ayant qu’une idée : piller, voler et éventuellement tuer.
Les Flibustiers représentent, d’une certaine manière, le niveau intermédiaire entre Pirates et Corsaires. Ils obéissent à certaines règles qui leurs sont propres, mais sans reconnaître aucune autorité légale. Excellents marins, ils opèrent essentiellement dans la zone des Antilles.
Les Corsaires sont des marins de métier. En temps de guerre, ils reçoivent pour une certaine période des Lettres de Marque leur donnant le droit de capturer, sur ordre de leur Souverain, les vaisseaux de commerce ennemis, de vendre des marchandises prises et de garder une partie importante du bénéfice. Les plus célèbres Corsaires Malouins furent Duguay-Trouin et Surcouf.
Les Chiens du Guet
A partir de l’année 1155, Saint-Malo entretint une meute de 24 dogues, “Les Chiens du Guet” comme on les appelait. Ils n’étaient pas destinés à la défense de la ville mais à chasser les maraudeurs qui voulaient s’emparer des marchandises entassées dans les navires.
Des “chiennetiers” étaient affectés à l’entretien et à la conduite de ces féroces animaux. Le soir, à 10 heures, à la fermeture des portes de la Cité, annoncée par la cloche “Noguette” sonnant le couvre-feu, ils étaient lâchés et n’étaient rappelés qu’une heure avant le lever du jour au son d’une trompette de cuivre. Ils étaient alors enfermés dans leur chenil dans une ruelle réunissant la rue Saint-Thomas à la rue Garangeau “la Venelle aux Chiens”. Plus tard, ils furent hébergés dans une niche sous le bastion de la Hollande à proximité de la Porte Saint-Pierre ; elle est d’ailleurs toujours visible derrière les grilles qui la fermaient.La Digue de Saint-Malo va du quartier de Rocabey à celui de Rochebonne. Elle fût mise en chantier en 1853. Auparavant c'était trente hectares de dunes bordant la Grande Grève.
La première villa y fût transportée de toutes pièces : il s'agissait d'un pavillon offert par les Indes au Prince de Galles pour l'Exposition Universelle de Paris. C'était en 1873 et il fût détruit en 1925. Un banquier du nom de Hébert constitua avec trois journalistes du Figaro une société qui s'employa a lotir tout le front de mer. La Digue, dont le rôle était (et est) de retenir et soutenir le sable que la marée emportait fût achevée en 1880. Le Grand Hôtel et le Casino de Paramé furent construits vers 1883. A cet emplacement on trouve aujourd'hui les fameux Thermes Marins.
**
Fort de l'île Harbour (Isle-Erbou)
*
*“la Conchée”
*
, le Petit Bé véritable navire de guerre à l’ancre, ce fort Vauban XVII° jouit d’une position exceptionnelle au coeur de la baie de Saint-Malo
http://www.carphaz.com/album_accueil/accueil_sm.php
clic sur le lien pour en voir plus
*http://www.carphaz.com/album_defense/national.ph
Fort National (Islet)
*************
http://armorance.free.fr/st-malo0.htm
*
Saint-Malo, son histoire ...
L'origine de Saint-Malo remonte au 6ème siècle, comme beaucoup de villes ou villages de la région.
Son fondateur, Mac Law, d'origine galloise, faisant oeuvre d'évangélisation, s'installa dans le pays d'Aleth. Controversé par une partie de la population, il s'exila en Saintonge où il mourut en 627. Mais la ville de Saint-Malo n'existait toujours pas à cette époque : rocher isolé à côté de la cité, il en devint petit à petit le refuge à la suite des invasions des Francs puis des Vikings.
Au cours de son histoire, la cité corsaire vit son aspect se modifier considérablement.
C'est au 12ème siècle qu'elle devint Saint-Malo-en-l'Isle et qu'elle commença son développement.
Cette ville reflète parfaitement l'esprit malouin : indépendant et valeureux. Cette volonté d'indépendance l'a engagée au cours des siècles dans de nombreuses batailles, y compris contre les rois de France ... pour devenir par la suite un de leurs meilleurs serviteurs.
Nombre de grands hommes y ont fait l'histoire et la renommée du pays : Cartier, Duguay-Trouin, Maupertuis, Lamennais, etc. Ils sont tous présents, autour de la vieille ville : ils y ont tous leur statue. Elle rappelle au visiteur qu'il foule un sol illustre ...Ceux dont le nom revient le plus souvent sur les lèvres représentent les deux extrêmes de l'âme malouine : Surcouf, valeureux corsaire qui a donné son surnom à la ville et Chateaubriand, le poète qui en écrivit les plus belles pages. Né selon la légende (#) sur l'île du Grand Bé, il y repose, face à la mer.
Successivement forteresse puis cité de commerce maritime et de grande pêche, la ville fut presque entièrement détruite ... par l'armée américaine en août 1944 afin d'en déloger une garnison allemande.
Elle a été reconstruite presque à l'identique et offre ainsi, comme par le passé pour les visiteurs venant du large, cette réelle impression d'être la "forteresse de la mer".
Vous ne quitterez pas le pays malouin sans avoir envie d'y revenir !
La découverte de la ville offre de multiples émotions. Commencez donc par la première alliée de la cité corsaire,
celle qui lui a valu le surnom de forteresse de la mer : sa défense côtière.
*
Sous les remparts, la mer ...
Protégé des tempêtes par le môle des Noires (ainsi nommé car c'est de cet endroit que les femmes des marins guettaient le retour des Terre-Neuvas) et gardé par les Forts de Harbour et de la Conchée, le port de Saint-Malo était pratiquemment inaccessible pour ses assaillants. Le Fort du Petit Bé n'a quant à lui jamais été achevé : ni pont-levis ni chaussée ou chemin n'en permettent l'accès ... L'île sur laquelle il a été édifié a servi dans le passé comme avant-port. Les vestiges de l'ancienne cale et la chaussée qui la reliait au Grand Bé sont encore visibles mais chaque tempête grignote un peu plus de ses pierres.
Les nombreux rochers qui affleurent dans la rade étaient autant de pièges ... et à marée basse les bateaux s'échouaient sur les bancs de sable.
Ici, le voilier Hilda qui s'est fracassé sur les "Portes" en 1905 ...
Si la marée le permet, traversez la plage de Bon-Secours par la chaussée qui conduit au pied du sentier qui vous mènera au sommet de l'île qui lui fait face :
Le tombeau de
Chateaubriand
Face à la mer, sur l'île du Grand Bé, le plus illustre des écrivains bretons repose.
L'île n'est accessible qu'à marée basse !
En retrait du Grand Bé, plus au large, le Petit Bé et son fort abandonné vont bientôt changer de destination. Ouvert à tous les vents et réduit à l'état de carcasse, le fort a été loué en décembre 1999 par la ville de Saint-Malo pour une durée de 40 ans à un "sauveteur" de vieilles pierres. L'expérience du Fort National dont la restauration avait déjà été confiée dans les mêmes conditions va donc se renouveller et l'édifice va retrouver une nouvelle jeunesse. Revers de la médaille, sa visite jusqu'alors gratuite (quoique périlleuse et peu intéressante jusqu'en 2001) deviendra payante : de fort il deviendra musée, racontant son histoire et celle des ouvrages de défense de la côte bretonne. Cinq années de travaux seront nécessaires. Après ceux-ci, les visites du site seront guidées et pour pallier aux aléas des marées (l'île n'est accessible à pied qu'aux fortes marées basses), il sera organisé une navette par bateau.
Eté 2001 : un escalier de bois a été construit au pied du fort. Il est désormais accessible, à marée basse uniquement, moyennant péage, même s'il ne présente encore qu'un intérêt limité ...
Devant les hautes murailles des remparts d'autres récifs couverts à marée haute protégeaient la ville :
Côté plage, à l'Est, le Fort National complétera la défense à partir de 1689. Construit par Garangeau, selon une architecture "à la Vauban", en granit de Chausey afin de protéger la côte des attaques anglaises, il subira un assaut dès 1693. La seconde enceinte qui le protège sera édifiée au début du 19ème siècle.
Du Fort National aux limites de Rothéneuf s'étend la plus longue des plages de Bretagne du Nord : nommée tout simplement la "Grande Plage", elle est un paradis pour les amateurs de bains de mer et de bronzette.
Le soir, lorsqu'elle est désertée par les adeptes d'Eole et de Râ, elle devient un lieu de promenade très fréquenté.
La digue qui la borde, Le Sillon devenant plus loin Digue de Rochebonne, est également le lien pédestre qui relie Saint-Malo à la station balnéaire de Paramé.
Mais revenez vers l'enceinte de la ville et, entrant par la porte Saint-Thomas, vous grimperez les escaliers menant au chemin de ronde : vous arrivez là sur les remparts.
*
Sur les remparts de Saint-Malo
Tout visiteur de Saint-Malo se doit d'en faire le tour par les anciens remparts.
L'édification de ceux-ci a commencé en 1144, sous l'impulsion de l'évêché d'Aleth transférant ses assises sur le rocher, la configuration du lieu permettant une meilleure défense. L'histoire attribue toutefois l'essentiel de sa construction au 13ème et 14ème siècle.
Qu'il s'agisse des tours de guet qui dominent ceux-ci, autour et sur le château, ou du chemin de ronde qu'empruntaient les sentinelles, chaque détour offre une vision impressionnante de la ville et de la forteresse !
Les remparts furent restaurés au 15ème et 16ème siècle et divers ouvrages fortifiés y furent ajoutés au 17ème siècle, après qu'un incendie eut ravagé la ville en 1661. 8 Portes et 2 poternes en permettent l'accès : la Porte de Dinan venant de la cale, la Porte Saint-Louis face au bassin Vauban, la Grande Porte, monumentale, entourée de 2 tours imposantes, édifiée en 1582 et menant droit à la cathédrale, la Porte Saint-Vincent située au pied du château et la Porte Saint-Thomas ouvrant sur la plage de Paramé. Ces dernières sont plus récentes, datant respectivement de 1709 et 1737. Plus petites et faisant face à la mer, la Porte des Champs Vauvert, des Bés et Saint-Pierre s'ouvrent au pied des Petits Murs, partie la plus ancienne des remparts (12ème siècle). La poterne d'Estrées et celle Aux Normands ouvrent au Nord et à l'Ouest.
Côté Sud, à l'abri des vents :
les bassins à flot, où un va-et-vient incessant et coloré de grands voiliers, de bateaux et de cargos anime les quais où les badauds se bousculent afin des les voir de plus près.
Lors des années fastes, comme en 1999 la "Cutty Sark" et en 2006 la "Tall Ship's Race", ils accueillent un nombre impressionnant des plus beaux voiliers du monde.
La ville s'anime alors pendant plusieurs jours au son des orchestres accompagnés des défilés de marins et de matelots venant du monde entier.
La fête battra son plein, se terminant en apothéose par un feu d'artifice annonçant pour le lendemain la grande parade des bateaux quittant la rade de Saint-Malo pour cingler vers le large.
Au début du siècle, bisquines, gabares, chalands et Terre-Neuvas s'y croisaient. Vinrent ensuite les bateaux à moteur qui, petit à petit, sonnèrent le glas de la disparition des premiers ...
La vedette reliant Dinard à Saint-Malo amenait son flot de touristes mais aussi d'ouvriers et artisans : le barrage de la Rance n'existait pas encore et le bateau était le seul moyen de passer d'une ville à l'autre.
Une de ces anciennes vedettes n'en finit pas de mourir au cimetière de bateaux de Quelmer ...
Ce moyen de transport est toujours utilisé car il est le plus rapide pour effectuer la liaison erntre les deux villes.
A l'intérieur des murs, les imposantes maisons d'armateurs entourent la haute stature de la cathédrale Saint-Vincent.
Son édification date du 12ème siècle mais elle fut très endommagée en 1944. De son origine subsistent une nef imposante de style angevin, un choeur gothique et le cloître, patiemment restaurés.
La flèche effilée qui la coiffe a été reconstruite en 1972 mais n'est plus telle que les anciens la connurent avant sa destruction.
En dehors de la traditionnelle promenade sur les remparts
de la vieille ville, faites-en le tour par le bas, côté plage.
Vous y découvrirez les différentes portes du guet,
non visibles de là-haut.
De plus, les tours crenelées prennent alors une autre
dimension. Le soir venu, les couleurs chaudes du
coucher du soleil lècheront les murs, semblant parfois
mettre le feu à la cité.
Ce sera le moment venu pour entrer dans la ville ...
Saint-Malo, intra-muros
La vieille ville a beaucoup souffert au cours des ans. C'est toutefois lors du dernier conflit mondial que ses blessures ont été les plus profondes : 80 % des bâtiments furent rasés par les bombardements et l'incendie qui suivit ...
Certains endroits, le plus souvent méconnus des touristes, rappellent encore son passé.
Quelques vieux murs
cotoient les édifices
reconstruits, rares
témoins épargnés
d'une destruction
presque totale.
Au détour d'une de ses nombreuses ruelles
vous trouverez sans doute, dans un endroit
très peu fréquenté, la maison de la Duchesse Anne,
caractérisée par sa tour effilée.
L'ensemble comprenant l'ancienne habitation
avec le seul encorbellement à pans de bois
existant intra-muros est niché au fond d'une
courette, parfaitement restauré.
En passant d'un quartier à l'autre, vous aboutirez tantôt devant une petite église, tantôt devant une maison au cachet pittoresque.
Le calme des anciens quartiers épargnés par la cohue des touristes en mal de souvenirs tranche avec l'animation des rues commerçantes.
Parfois entouré de hauts murs,
comme ici, vous aurez l'impression
que chacune des pierres de la cité
a une histoire à raconter ...
Partez à leur recherche ! Entrez plus avant dans la ville et, contrairement à l'habitude des touristes qui circulent dans les rues commerçantes, foulez plutôt les vieux pavés et pénétrez l'intimité des ruelles ! Vous y ferez des découvertes étonnantes : vieilles pierres, gargouilles tantôt grimaçantes, tantôt riantes, porches ornés d'anciennes pièces de granit parfois sculptées, portes anciennes et parfois monumentales telles cette porte en chêne datant du 16ème siècle !
Leur origine est souvent incertaine car leur histoire se perd dans la nuit des temps. La patine qui les couvre vous le dira peut-être, si vous la caressez ...
Et quand viendra la fin de jour, vous envisagerez déjà d'y revenir ...
*
votre commentaire -
Par papyserge le 5 Septembre 2010 à 18:31
- 1924, la grève des Penn Sardines, les sardinières de Douarnenez..
1924, la grève des Penn Sardines, les sardinières de Douarnenez... Bien souvent restreinte aux celtes et aux ducs, l'histoire de la Bretagne n'a cessé de s'écrire au cours des siècles livrant d'heureuses ou de tristes pages tantôt teintées de noir, de rose et même de rouge. En proie à une vague socialiste depuis l'année 1919, la Bretagne voit dès 1921, l'élection de Sébastien Velly, premier maire communiste de France après bons nombres de rebondissements électoraux. Nous nous trouvons alors dans la cité ouvrière et sardinière de Douarnenez... A sa mort en 1924, l'économie en crise n'incite guère les patrons à céder aux demandes d'amélioration des conditions de vie pénibles des sardinières. Las du refus patronal, les ouvriers et ouvrières de l'usine Carnaud déclenchent la grève 20 novembre 1924. En l'espace de quelques jours, l'ensemble des usines de conserverie débrayent et se joignent au mouvement soutenu par le nouveau maire communiste fraîchement élu, Daniel Le Flanchec. Les communistes assurant une répercution nationale au conflit, les dirigeants syndicaux, Charles Tillon, Simonin, Beaulieu, le député Henriet ou encore le rédacteur du journal L'Humanité, Daniel Renoult accourrent de toutes parts en peu de temps renforçant ainsi le mouvement qui tend à s'enliser face à l'inflexibilité du patronnat. Manifestations et réunions quotidiennes, incidents graves entre grévistes et usiniers émaillent le mois de décembre, les patrons n'hésitant pas à faire appel à Léon Raynier, un briseur de grève professionnel pour tenter de mettre un terme au mouvement. 42 jours après le début des hostilités, le conflit prend un tournant décisif le 1er janvier 1925 à 18h00 avec un attentat par armes à feu sur la personne du maire et de son neveu. Nuit de saccage, nuit de colère face à cet acte odieux, le scandale qui en découlera mettra un terme définitif à la grève le 6 janvier 1925 suite à un accord conclu avec les conserveurs et donnant satisfaction en grande partie aux grévistes douarnénistes. Faisant suite à cette grève retentissante, un ultime fait fera néanmoins son apparition en cette année 1925 avec l'élection de Joséphine Pencalet (1886-1972) en qualité de conseillère municipale sur la liste de Daniel Le Flanchec. Les femmes n'étant pas encore pouvues de droit de vote en cette époque et encore moins celui d'être élue, le scrutin sera tout bonnement invalidée. A toutes celles et ceux qui souhaiteraient se replonger dans l'atmosphère de 1924 et du conflit des sardinières de Douarnenez, nous conseillons vivement la fiction sur fond de reconstitution historique de Marc Rivière, "Penn Sardines". "Penn sardines", avec Charlotte Valandray, Jean Marie Winling, Marie Pillet. Un film de Marc Rivière produit par Claude Fléouter. Une production Téléscope audiovisuel. Sortie officiel du DVD, août 2004
Recette La Pen sardine
Ingrédients pour 1 galette
* 2 sardines à l'huile désarêtées
* quelques
gouttes de citron
* 1/2 cuillerées à café d'échalote hachée
* 1 noix de beurre
demi-sel mou
* poivre
Préparation
Écrasez les sardines avec le jus de
citron, l'échalote hachée une grosse noisette de beurre demi-sel et le poivre.
Chauffez
la noisette de beurre demi-sel. Y déposer une galette. Laissez cuire une minute, retournez,
tartinez avec le beurre de sardine.
Laissez dorer la galette 15 secondes. Refermez-la et
servez chaud.
.pont l'abbé La Forêt-Fouesnant
http://photos.viaouest.com/6-c-37-247.htm
Penn-sardine, Concarneau
votre commentaire -
Par papyserge le 5 Septembre 2010 à 18:28
*
*
*
ETYMOLOGIE et HISTOIRE de BREST
Brest vient , semble-t-il, du mot celtique « bre » (hauteur), ou d'après Pol de Courcy, de "Bec-Rest" (le bout du bois).
Brest est un démembrement de l'ancienne paroisse primitive de Ploubavas (ou Ploueavas, aujourd'hui Guipavas). Dès le IIIème siècle, le territoire de Brest, est occupé par une forteresse (castellum gallo-romain). Au IVème siècle, règne à Brest le roi Bristokus. Il est vraisemblable que Brest conserve sa garnison romaine jusqu'au début du Vème siècle. Au VIème siècle, la princesse Azénor, fille du prince de Léon, est enfermée au château de Brest. En l'an 792, Mélard, après le meurtre de son frère, s'enferme dans le château de Brest afin de se soustraire aux poursuites de son oncle paternel Rivod. Le roi Salomon aurait été tué près de Brest (le 25ème jour de juin 874, d'après Albert Le Grand), en un lieu nommé en breton "Merzer-Salaun" (martyre de Salomon), aujourd'hui La Martyre, près de Landerneau. Afin de s'opposer aux desseins du roi Richard d'Angleterre, qui veut se défaire du jeune duc, les vicomtes de Léon, Guiomarc'h et Hervé, cachent Arthur de Bretagne au château de Brest, en 1196. Les comtes de Léon possédaient de temps immémorial le château de Brest. Les comtes de Léon fondent en 1065 une église Notre-Dame, paroisse unique de Brest jusqu'en 1549 et qui dépend alors de l'ancien évêché de Léon.
Cette forteresse est achetée, en 1239 ou 1240, par le duc de Bretagne Jean 1er le Roux au vicomte de Léon, Hervé IV de Léon, le Dissipateur et qui était criblé de dettes. La bourgade qui s'étend au pied du Château, est enclose de murs vers 1341. Cette première enceinte ne comprend, jusqu'en 1647, que les rues Charronnière, haute des Septs-Saints et Neuve des Sept-Saints. En 1341, le château de Brest, défendu pour Charles de Blois par Garnier de Clisson, est assiégé par Montfort qui s'en empare. Occupée par les Anglais en 1342, la forteresse de Brest, est la seule place bretonne à n'être pas évacuée en 1381. Charles de Blois, fait prisonnier, en 1347, à la suite de la bataille de la Roche-Derrien, est enfermé au château de Brest avant son transfert en Angleterre. En 1372, les Anglais sont maîtres du château qu'ils avaient reçu en dépôt de Jean IV, duc de Bretagne. Du Guesclin, pour le roi de France, en tente inutilement le siège. En 1382, secondé par le vicomte de Rohan, les sires de Laval et de Beaumanoir, puis en 1386, par Ollivier de Clisson à la tête de 10 000 hommes, le duc de Bretagne tente en vain l'assaut du château de Brest. Ce n'est qu'en 1397, que le roi Richard II fait évacuer le château de Brest par ses troupes. La ville de Brest avait été occupée par les Anglais pendant presque toute la seconde moitié du XIVème siècle. La reconstruction de Brest débute vers 1400, sous Jean V, par un donjon avec tour-résidence. En 1532, la Bretagne est réunie à la France et Brest devient définitivement française.
*
*
Établi sur une assise gallo-romaine du IIIe siècle, le château de Brest fut achevé par Vauban au XVIIe siècle. Manifestation de la puissance des Comtes de Léon jusqu’au milieu du XIVe siècle, enclave anglaise pendant cinquante ans, convoitée par la Bretagne, l’Angleterre, la France, la forteresse du bout de la terre était considérée au Moyen Age comme le plus fort château du monde.
Très endommagé lors de la Seconde Guerre mondiale, pendant le siège de Brest d’août à septembre 1944, le château restauré dans sa majesté multiséculaire est l’un des monuments majeurs de la Bretagne. Abritant dans sa cour intérieure le siège du commandement maritime du théâtre Atlantique et la préfecture maritime, il est sans doute de très loin, la plus vieille place militaire active du monde.
Simple mur flanqué de tours, érigé par une légion romaine suivant le principe de l’éperon barré, le castellum antique fut renforcé inlassablement, d’abord rempart de la ville enclose jusqu’au XVIe siècle, puis garant de la protection du port militaire voulu par Richelieu et développé par Colbert.
De Conan, Hervé ou Even de Léon à Villegagnon, Chevalier de Malte, d’Hervé de Portzmoguer, l’Amiral breton, aux chefs d’Escadre des flottes royales, de la reine Anne au conventionnel Jeanbon Saint-André, de Richard II d’Angleterre au GI de la seconde guerre mondiale, de Duguesclin à Cadoual, le Château de Brest a vu se dessiner la France à travers l’histoire mouvementée de la Bretagne.
Insensible aux bouleversements et aux drames, résidence princière, prison ou forteresse, son destin est lié depuis dix-sept siècles à celui de la ville
TaA partir du XVIème siècle, la ville de Brest devient une citadelle à vocation purement militaire : Philibert De l'Orme (inspecteur des fortifications de Bretagne jusqu'en 1554), Pietro Fredance (ingénieur italien) et Vauban y travaillent.
Durant les guerres de la Ligue, Brest gouverné par René de Rieux, marquis de Sourdéac, reste fidèle à Henri IV. Ce dernier octroie aux brestois, en 1593, le droit de bourgeoisie.
En tant que ville, Brest ne naît qu’au XVIIème siècle, sous l’impulsion de Richelieu et Colbert qui décide d’y implanter un arsenal de marine (à Penfeld). En effet, en 1631, Richelieu fait élever les premiers magasins de l'arsenal, complété 50 ans plus tard sous Louis XIV qui, par ordonnance de 1681, réunit le bourg de Recouvrance à la ville de Brest. Vers 1647, Charles du Cambout, marquis de Coislin, gouverneur de Brest, fait construire un nouveau rempart partant du quai de la Rive (aujourd'hui quai Tourville), pour aboutir à la rue Saint-Yves. Enfin, en 1681, l'ingénieur de Sainte-Colombe, édifie, sur les plans de Vauban, l'enceinte bastionnée qui allait remplacer celle de 1647. Les fortifications de Brest et de Recouvrance se terminent en 1689 (à l'exception des parapets des remparts qui sont édifiés en 1755 pour Recouvrance, et en 1800 pour Brest).
En 1685, les Jésuites sont appelés à Brest, par lettres-patentes de Louis XIV, pour y établir un séminaire chargé de fournir des aumôniers aux vaisseaux du Roi. Le séminaire de Brest, bâti aux frais de l'Etat, est élevé en 1686.
Note : la photo de droite représente Brest et son château vers 1636 (extrait de l'ouvrage "Itinéraire de Bretagne en 1636" de Dubuisson-Aubenay).
En 1858, Napoléon III et l'Impératrice Eugénie, visitent Brest et son arsenal. Le 35 avril 1865, Brest est relié au reste de la France par les voies ferrées. Le président de la République, le maréchal de Mac-Mahon, est reçu à Brest le 20 août 1874.
Sur la rive droite de la Penfeld, existait dès le XIVème siècle, le village de Sainte-Catherine, érigé autour d'un hospice et d'une chapelle dédiée à sainte Catherine d'Alexandrie. La motte seigneuriale, sur laquelle se dressait la bastille de Quilbignon ou de la Motte-Tanguy dominait ce village. En 1346, un seigneur du Chastel, fonde à l'emplacement de la chapelle Sainte-Catherine, une chapelle dédiée à Notre-Dame de Recouvrance. Le bourg de Sainte-Catherine prend alors aussi le nom de Recouvrance. L'ordonnance royale de 1681, va réunir les deux quartiers de la ville. Le droit de passage entre Brest et Recouvrance était possédé bien avant le XVème siècle par les seigneurs du Chastel. Leurs descendants le vendirent en 1687 à Claude Olivier, conseiller du Roi et docteur-médecin pour la Marine à Brest (30 à 32 personnes se noient le 18 avril 1689).
Une loi du 2 mai 1861, annexe à la ville de Brest une superficie de terrain d'environ 172 hectares. C'est sur ce territoire annexé que se trouvent la place de la Liberté, les cimetières de Brest et de Kerfautras, les gares, l'église Saint-Martin et le Port de Commerce. Brest n'avait que deux paroisses jusqu'en 1857. Depuis 1945, le territoire de Brest englobe 15 paroisses et les communes de Lambézellec, Saint-Marc et Saint-Pierre-Quilbignon. Jusqu'au XVIIème siècle, sur la rive droite de la Penfeld, c'était Saint-Pierre-Quilbignon, dont Recouvrance, humble village de pêcheurs était une annexe. Sur la rive gauche, c'était Lambézellec. La paroisse des Sept-Saints avait déjà été érigée sous Henri II, à l'ombre du château, noyau primitif de Brest, simple prieuré de l'abbaye de Saint-Mathieu, qui avait été jusque-là une trève de Lambézellec, de même que Saint-Marc, qui lui fut alors rattaché comme trève. La paroisse de Brest (les Sept-Saints) est, au XVIIème siècle, agrandie aux dépens de Lambézellec, jusqu'à la limite de l'enceinte fortifiée. En compensation, la trève de Saint-Marc est, en 1681, rétrocédée à Lambézellec. A la même date, Recouvrance, comprise aussi dans les fortifications, est annexée à Brest : elle devient paroisse distincte en 1750. Entre temps, le 29 octobre 1702, le culte paroissial avait été transféré des Sept-Saints à Saint-Louis. A noter encore, au XVIIIème siècle, la construction de Notre-Dame du Mont-Carmel (1718) qui devient succursale de l'église Saint-Louis, mais ne sera érigée en paroisse qu'en 1857.
Vue générale du port de Brest au début du XIXème siècle (Garneray)
A gauche, Recouvrance, au milieu l'estuaire de la Penfeld, et à droite, Brest et son château.
Le château de Brest est le plus ancien monument de la ville de Brest (Finistère). Il est situé à l'embouchure de la PenfeldCastellum romain à la citadelle de Vauban jusqu'à aujourd'hui, le château a connu dix-sept siècles d’histoire. Il a conservé pendant tout ce temps sa vocation originelle de forteressechâteau-fort au monde encore en activité. au cœur de l'une des plus vastes rades du monde. Du militaire et demeure aujourd'hui un site stratégique de première importance ; ce qui fait, sans doute, de lui le plus ancien
Sa structure n’a pas cessé d’être remanié au fil des siècles pour se prémunir de toute attaque terrestre ou maritime. Son architecture hétéroclite est le résultat d’une adaptation continuelle de ses défenses à l’évolution des techniques de siège et de l’armement.
Ce château fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis le 21 mars 1923[1]**
*
*
votre commentaire
Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique