• systémes de mesure de la Dîme .

    L'Église primitive ne parle pas de dîme. Les premiers groupes chrétiens vendent ou mettent en commun tout ce qu’ils possèdent pour la diffusion de l'Évangile
    Les dîmes ont été adoptées par l'Église avant le VIIe siècle
    Redevance, en nature ou en argent, portant principalement sur les revenus agricoles, la dîme, au Moyen Âge, est destinée à permettre l'exercice du culte par l'entretien du clergé et des lieux de culte, et à fournir assistance aux pauvres.
    Les différents types de dîme

    On pouvait distinguer, selon les régions et les périodes, différents types de dîmes :

        dîme grosse : porte sur les gros grains, froment et seigle.
        dîme inféodée : dîme sécularisée perçue par un laïc, offerte aux seigneurs en échange de leur protection    (voir féodalisme), pratique interdite par le troisième concile du Latran de 1179.
        dîme menue : porte sur les bestiaux (également appelée « carnelage ») et la laine.
        dîme mixte : porte sur les animaux.
        dîme novale : porte sur des terres défrichées depuis moins de 40 ans.
        dîme personnelle : porte sur le fruit du travail.
        dîme solite : perçue depuis des temps immémoriaux (les dîmes insolites étant occasionnelles).
        dîme réelle ou prédiale : porte sur les fruits de la terre.
        dîme verte : porte sur le lin, le chanvre, les fruits et le légumes.

    La dîme fut abolie avec les privilèges le 4 août 1789. Le 11 août 1789 fut publié le décret relatif à la suppression de la dîme.
    La constitution civile du clergé de 1790 créa un clergé salarié par l'État, salariat qui fut supprimé cinq ans plus tard par la loi du 3 ventôse an III (21 février 1795) qui précise que la République ne salarie aucun culte.

    *

    Pierre de la dîme, ancien prieuré de Souages (Cher)<<lien

    pierre aux dîmes.jpg

     

    Le problème de la mesure des volumes des denrées agricoles est un aspect souvent méconnu de la vie quotidienne au Moyen-âge. Loin de notre système métrique uniformisé, les anciennes populations du Berry avaient à leur disposition des unités de mesure locales qui faisaient référence dans les échanges du quotidien, qu'il s'agisse de vente, de don ou de taxation par l'autorité seigneuriale des marchandises en vrac.
    Il semble que dans la majorité des cas ces mesures étaient calculées à partir de pierres calibrées disposées dans des lieux publics. La plupart d'entre elles a disparu, sans doute brisées ou réemployées, mais il pourrait être intéressant, quoique fastidieux, de mesurer et de comparer le volume de certaines cuvettes, parfois décrites sous forme de bases de croix ou de bénitiers primitifs, qu'on voit parfois à proximité des églises de la région. Le fait d'avoir plusieurs étalons de référence en Berry ne signifie pas qu'il y ait eu de grandes différences entre les seigneuries, mais exprime les besoins de chaque micro-région de se baser sur des outils de mesure de proximité, reconnus par tous les acteurs économiques du cru.

     

     

     

    Souages2

     

    Unique à notre connaissance dans le sud du Berry, la pierre de la dîme visible sur le site de l'ancien prieuré de Souages, commune de Morlac, dans le Cher, est peu connue du grand public. Taillée dans un bloc de calcaire, cette pierre de mesure demeure le dernier vestige d'un prieuré connu dès le XIe siècle, dépendant de l'abbaye bénédictine de Chezal-Benoît. Reconstruite à la fin du Moyen-âge, la chapelle du prieuré était encore debout il y a quelques années jusqu'à ce que son état de ruine avancé décide les propriétaires à la faire abattre. 

     

    Les différentes étapes de l'occupation de la petite fondation bénédictine ne permet pas de savoir si la pierre visible actuellement sur place est d'origine médiévale, ou s'il s'agit d'une copie moderne d'une ancienne pierre à capacité datant des premières années du prieuré. L'excellent état de conservation de l'objet peut aussi s'expliquer par une disposition primitive sous un abri couvert aujourd'hui disparu.

    On ne peut légitimement qu'être attentif à la sauvegarde de ce souvenir du système fiscal féodal. La pierre est exposée aux intempéries, et les bassins retiennent l'eau. Une très forte gelée hivernale pourrait provoquer des dégâts regrettables sur l'alvéole principale, un simple auvent de bois couvert de tuiles de pays semblerait une solution peu onéreuse pour mettre à l'abri ce vestige sans le soustraire à l'intérêt des visiteurs.

     

     ST brieuc une mesure à grain cruciforme. Elle pouvait tourner autour d'un axe de façon à changer la mesure suivant la dîme imposée.



    La Pierre de la Dîme à Prompsat

    Vous trouverez cette pierre dans le hameau de Chirat sur la commune de Prompsat , au pied d'un abreuvoir et d'une croix.
    La dîme est la dixième partie de la récolte que l'on doit verser au clergé, coutume ancienne mais rendue obligatoire à partir du huitième siècle.
    La pierre-étalon est creusée de 5 empreintes destinées à recevoir des appareils de mesures variables d'une paroisse à l'autre.
    Les capacités relatives à la Pierre de Chirat sont environ de 0,75 l; 1,75 l ; 2,3 l ; 17,5 l et 56,75 l.
    On peut d'ailleurs imaginer que l'empreinte la plus grande n'est pas entièrement fermée pour permettre le placement de l'appareil de mesure avec moins d'efforts.
    boisseaux du marché au bled à Billom
    Billom avait au Moyen-âge des marchés importants -qui se tenaient tous les lundis, comme encore aujourd'hui. Chaque produit avait un secteur; il y avait le marché aux oeufs et beurre, le marché au bois, le marché aux hardes, le marché à la paille, celui des échalas, celui des boeufs, chèvres et cochons, celui au chanvre... et aussi celui au bled, c'est-à-dire aux grains.
    Place du Creux du Marché, sur le pont de la rue Notre-dame, creusés dans le parapet, trois boisseaux subsistent aujourd'hui. Ils servaient à mesurer le grain. Un boisseau représentait environ un décalitre.


    http://oasis54.blogspace.fr/3564287/Connaissez-vous-la-pierre-menteuse/

    la pierre menteuse ?

    Jehan du PENHOET, seigneur de GUERLESQUIN obtînt du Duc Jean V de Bretagne le 14 Mai 1434 les poids et balances pour sa bonne ville de "Gwirliskin", ce qui assoyait la notoriété de la commune en tant que ville de foires, de marchés et de juridiction garantissant le droit au prélèvement de l’impôt sous ces différentes formes (nature, espèce, prestations).
    Un siècle plus tard, en 1539, le Duc René de Rohan confirma ces titres et avantages par la construction de halles en bois, par la réalisation, entre autre, de la mesure à grains en granit percée de deux cavités d’une capacité d’un boisseau et l’autre d’un demi-boisseau. Ces cavités servaient de mesure. Les orifices à la base permettaient l’écoulement des produits dosés.
                              Blog de oasis54 : OASIS DE PAIX, Connaissez-vous la pierre menteuse ?
     
    Cette mesure date de 1539 et portait le sceau des armes des ROHAN martelées à la Révolution.
    Elle est aujourd’hui le dernier vestige de l’époque des premières foires et marchés de Guerlesquin.
     
    Cette pierre est dite menteuse, "men gaou" en raison de l’utilisation du Régisseur qui usait et abusait de son droit de mesure dans le dosage au prélèvement de la dîme en provenance des paysans contribuables honorant ainsi par leur livraison de céréales leur imposition.

    Cette mesure à blé provient des anciennes halles en bois, la cohue, construites par les Rohan en 1525. Située à l'origine au pignon oriental de l'aile nord des halles, la pierre comporte deux cavités de diamètres et de profondeurs différents représentant un boisseau et un demi-boisseau. Un orifice d'écoulement est aménagé à chaque base. Le remplissage se faisant selon le bon désir du régisseur, on l'a surnommée « la mesure de pierre menteuse », men gaou. Taillée sous René Ier de Rohan, la mesure portait les armes de Rohan, bûchées à la Révolution.

    http://fr.topic-topos.com/rural-et-agricole,mesure-a-grains,bretagne,2489


    La mesure à grains, en pierre évidée, est utilisée pour le calcul la part de la dîme, impôt en nature prélevé sur la récolte par l'Église jusqu'à la Révolution. La mesure sert aussi occasionnellement de mortier ou dans la cuisine.
    *http://www.photo.rmn.fr/LowRes2/TR1/Z9PTBI/09-501183.jpg
    mesure-pour-la-dime-de-roger-damiens.jpg
    Pierre-de-la-dime--a-Chatel-Guyon--en-France.JPG
    boisseau_des_dimes.JPG
    *

    Patrimoine rural et agricole

    Mot-clé : Mesure à grains

    7 éléments
    Mesure à grains , Perros-Guirec

    Mesure à grains, Perros-Guirec



    Les églises trégorroises possèdent traditionnellement une mesure à grains, aussi désignée par le mot latin praebendarium, collecteur. On en trouve...



    Mesure à grains , Plancoët

    Mesure à grains, Plancoët



    Il s'agit d'une mesure d'un demi-boisseau, contenant un neuvième de moins que la mesure de Lamballe, soit pour le boisseau de Plancoët 53,58...



    Mesure a dîme , Dinan

    Mesure a dîme, Dinan



    Les pierres, évidées afin de contenir les céréales, étaient utilisées dans la cuisine et parfois transformées en mortier. Ce même type de pierre à...



    Mesure à blé , Guerlesquin

    Mesure à blé, Guerlesquin



    Cette mesure à blé provient des anciennes halles en bois, la cohue, construites par les Rohan en 1525. Située à l'origine au pignon oriental de...



    Mesure à grains , Lanvéoc

    Mesure à grains, Lanvéoc



    La mesure à grains, en pierre évidée, est utilisée pour le calcul la part de la dîme, impôt en nature prélevé sur la récolte par l'Église jusqu'à...



    Demiau , Saint-Etienne-en-Coglès

    Demiau, Saint-Etienne-en-Coglès



    Ce récipient, qui s'apparente à un boisseau, sert à mesurer une quantité de blé ou de céréales comme l'orge ou l'avoine. Plein, il contient environ...



    Mesure à grains , Trégastel

    Mesure à grains, Trégastel



    Cette auge, dite aussi praebendarium, était destinée à recevoir les perceptions en grains. Une coutume imposait aux moissonneurs de venir y tremper...

    « une jeune femme nue dans New YorkAttention Blonde armée......... »

  • Commentaires

    1
    Mardi 3 Juillet 2012 à 16:18
    loridyl

    Un bel article sur la dime, il n'y a pas si longtemps que ça les enfants m'en avaient récité en leçons, mais je ne me l'imaginais pas ainsi, impressionant et très interessant ton article.

    bises

     

    2
    Mardi 3 Juillet 2012 à 16:22
    Moïsette

    Et la dîme à euros ? Ces derniers déposés par beaucoup d'entre nous mensuellement ou annuellement dans les caisses du trésor public.

    Très intéressant cet article, cela me ramène au temps de l'école primaire, nous apprenions cela mais, c'est bien loin et Aloïs est passé par chez moi. 

    Bisous et bonne soirée

     

    3
    Mardi 3 Juillet 2012 à 16:30
    Denise

    salut Papynou

    Je ne savais pas tout ça; 

    J'ai toujours cru que la dîme était le dizième de la récolte

    J'aurais vu ces blocs de pierre avec des trous, je n'aurais pas trouvé à quoi cela servait.

    Bravo, pour tes recherches. Merci. Bonne fin d'après midi

    4
    Tao
    Mardi 3 Juillet 2012 à 17:39
    Tao

    Je connaissais de nom, la dîme mais je ne savais pas qu'il y avait toutes ces pierres qui servaient de mesure.

    Heureusement que je ne suis pas passé par là, j'aurai pu croire que c'étaient des "chiotte" à la disposition des promeneurs...     A+

    5
    Mardi 3 Juillet 2012 à 18:43
    jolana

    Pareil, je connaissais la dime ! mais je ne savais pas qu'il y avait toutes ces pierres prévues pour ! que des voleurs et çà continue encore et encore ! et il y en a de biens jolis ! j'en prend un pour le jardin, dès fois que .... toi et Tao venaient y mettre vos graines ! lol et vos écus !

    zéro motivation ! dim dam dom !

    Bises @++

    6
    Mardi 3 Juillet 2012 à 19:34
    papyserge  ☞..... ♫♪

    les noms ont changé , mais ça reste des taxes , mais plus pour l'église !! pas étonnant qu'elle est été aussi riche

    ici grosse brume , temps pourri pour un début juillet

    bises @+

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    7
    Mardi 3 Juillet 2012 à 19:39
    papyserge  ☞..... ♫♪

    la dîme ça remonte a l'époque scolaire pour moi ............... c'est loin éhéhéé

    je savais bien qu'il y avait des mesures pour le prélèvement , mais je ne pensais pas que c'était  sculpté dans la pierre

    bises @+

    8
    Mardi 3 Juillet 2012 à 19:50
    papyserge  ☞..... ♫♪

    ben oui il y avait des tricheurs qui prenaient plus , pour s'engraisser encore plus

    pendant que les paysans eux ce seraient la ceinture

    si tu aime les vieilles pierres ce blog et trés bien faitet documenté

    http://berry.medieval.over-blog.com/

    c'est vrai que pour certaines de ses pierres j'aurais eu du mal a comprendre l'utilisation

    bises @+

    9
    Mardi 3 Juillet 2012 à 20:42
    papyserge  ☞..... ♫♪

    vous avait encore la dîme en belgique une fois héhé

    c'est pas des chiottes y a pas de chasse d'eau 

    salut @+

    10
    Mardi 3 Juillet 2012 à 22:47
    danytinourson

    Très intéressant ton documentaire, je me souviens effectivement qu'a l'école, on en avait parlé, en fait un impot que la seignererie s'cotroyait sur le travail des pauvres.

    Par contre, je n'ai jamais entendu parlé ni vu de ces mesures, ce qui est remplacé maintenant par les tranches sur les impots.

     Bravo Serge, pour toutes ces recherches et des informations que tu nous fournies.

    Passe une bonne soirée,

    Je te fais de gros bisous.

    11
    Mardi 3 Juillet 2012 à 22:54
    papyserge  ☞..... ♫♪

    c'est pas des bas dim qu'il s'agit

     

    403px-Legs_in_black_stockings.jpg

    surtout que maintenant ce sont les collant a la mode éhéhé

    bisous @+

    12
    Mardi 3 Juillet 2012 à 23:18
    papyserge  ☞..... ♫♪

    on a tous nos souvenir d'école , dommage c'était pas plus appronfondi sur le systéme de mesure a l'époque  

    ce qui m'étonne c'est que les mésures  dime et fixe ( même quantité ) en fonction du produit

    mais les récoltes elles n'était pas toujours  bonne ,

    j'en déduit que bonne ou mauvaise récolte en te taxé de la même façon

    ( Bravo Serge, pour toutes ces recherches   )

    merci Dany j'ai mis au moins trois heures pour trouver tout ça et lire un tas de document

    bises @+

    13
    Mercredi 4 Juillet 2012 à 11:43
    elisa-nv.over-blog.c

    Ces recherches sont très intéressantes, je connais l'histoire de la dîme (impôt prélevé sur les récoltes à verser à l'Eglise) mais je ne savais pas que ces pierres trouées existaient.

    Bonne journée et bisous.

    14
    Mercredi 4 Juillet 2012 à 12:43
    papyserge  ☞..... ♫♪

    certaines on été transformée en mortier

    Les pierres, évidées afin de contenir les céréales, étaient utilisées dans la cuisine et parfois transformées en mortier. Ce même type de pierre à excavation servait à mesurer les récoltes, en particulier afin d'en prélever une fraction pour la dîme, impôt en nature prélevé par l'Église jusqu'à la Révolution. On plaçait parfois dans les trous des plaques de pierre ou de bois qui servaient de référence pour l'imposition. Dans ce cas, la pierre est souvent creusée sur plusieurs faces de cavités de profondeur variable, dont la contenance est soigneusement étalonnée. Cette mesure hexagonale comprend deux cavités d'un peu moins de 7 litres, au-dessus et en dessous. Un système de bascule permet une rotation de la pierre.

     

    bises @+
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